Second-hand : a new way of life !

Le samedi après-midi, l'International Student Union a organisé un marché de seconde main, et pour 20 nok, soit un peu moins de 3 euros, on pouvait prendre tout ce qu'on voulait ! Je suis arrivée en avance, mais douchée par une pluie digne de Tours sur mon vélo ! J'ai donc pu avoir le choix.
J'ai alors trouvé pleeein d'affaires ! Tout d'abord, une couette et un oreiller, et les draps qui vont avec ! Plein de vêtements qui me vont parfaitement ou presque ! Avec Line, ma voisine de palier, on a récupéré un grand wok, un moule à cake, un batteur à oeufs, des casseroles...Bref, notre propre matériel, ce qui est bien car ici tout n'est pas forcément très clean (notamment les poêles en Teflon arraché). Bref ! Une mine d'or pour presque rien !

En effet, je dois aussi vous dire que je me suis acheté un vélo pour 500 nok, soit environ 70 euros ! Un homme répare et revend des dizaines de vélos, chez lui, au sud de l'île, et nous avons pu en tester plusieurs avant de choisir le bon, Marilou, Line et moi ! Encore une bonne affaire (merci le Taximan qui a ramené Line de l'aéroport pour ce bon tuyau) ! Ainsi je n'ai pas besoin, du moins pour les mois où il ne neige pas encore, d'acheter un carte de bus ! Mais de toute façon, il peut toujours me mettre des pneus neige (si si si il parait que c'est faisable ! Mais j'aimerais plutôt essayer le ski de fond comme mode de locomotion en hiver !)...Bon et du coup, comme l'île est pas mal vallonnée, c'est pas toujours facile mais je m'améliore de jour en jour ! Tours ça va être du gâteau à la rentrée.

Belle bête hein ? J'ai des gardes-boue, c'est teeeellement utile ici et je regrette tellement de ne pas en avoir sur mon vélo en France ! Un selle en gel ! Une béquille ! Un porte-bagages !Et puis c'est mon premier vélo DE FILLE-qui-porte-des jupes-et-des-robes !

Enfin, il existe en ville un magasin que j'aime beaucoup, nommé Fretex, qui récupère et revend des vêtements, des livres, des chaussures, des affaires pour la maison, pour un prix défiant toute concurrence par rapport au neuf. J'y ai trouvé des couverts, un mug, des chaussures, une serviette éponge...Bref, y'a tout ce qu'on veut à Fretex !

Et cet après-midi, une femme, son compagnon et son enfant ont déposé devant la résidence quelques affaires et beaucoup de livres, dont ils doivent se séparer car ils partent vivre pour toujours en Bolivie, construire un éco-village. J'ai pu récupérer des cartes des fjords de la région, et quelques livres sur la condition des peuples indigènes (et un petit tapis pour décorer ma chambre, du moins la rendre plus "cosy"). Ce fut une rencontre furtive mais touchante.

Je ne pense évidemment pas ramener toutes les affaires que j'ai pu récupérer ici, mais comme ça, en en laissant certaines à mon départ, je ferai de nouveaux heureux, et la boucle vertueuse sera bouclée ! A l'avenir, je penserai davantage à me procurer des affaires de seconde main, c'est tellement avantageux !

Introductory Programme

A partir du mercredi 8 août commença le programme d'introduction pour tous les nouveaux étudiants internationaux. Et quel accueil chaleureux ! Le recteur de l'université, la mairesse, les associations étudiantes, les étudiants volontaires pour organiser ces jours à venir...Une chose à retenir :" nous sommes le plus important" pour que l'université fonctionne et que le nord de la Norvège ait toujours des cerveaux disponibles. Ca fait toujours plaisir de se sentir utile ! ^^ Faut quand même préciser que Tromso, c'est la capitale mondiale du savoir arctique, on n'est pas n'importe où !

Voici la totalité des nouveaux étudiants internationaux cette année :
- Russie 40
- Allemagne 38
- Pologne 25
- Espagne 23
- France 22
- Pakistan 18
- Népal 17
- Italie 11
- Canada 10
- Etats-Unis 9
- Suède 8
- Finlande 7
- Danemark 7
- Iran 6
- Royaume-Uni 5
- Ghana 5
- Chine 5
Les autres élèves proviennent de:'Ethiopie, Bangladesh, Autriche, Belgique, Inde, Japon, Kirghizistan, Pays-Bas, République Tchèque, la Bulgarie, Cameroun, Vietnam, Australie, Bélarus, Botswana, Brésil, Croatie, Équateur, Égypte, Érythrée, Hongrie, Irlande, Kenya, Lettonie, Lituanie, Nigéria, Philippines, Serbie, Slovaquie, Suisse, Afrique du Sud, Corée du Sud, Ouzbékistan, Venezuela, Zimbabwe. Le recteur de l'université, Jarle Aabakke. - Photo : Ute Vogel

On a chacun visité notre faculté principale (Biosciences, Fisheries and Economics pour ma part), parlé en groupe de discussion pour faire rapidement connaissance, activé nos comptes internet...

Groupe de discussion. - Photo : Ute Vogel (ahah je suis dessus, opération Où est Dorine ?)

Le lendemain c'était plus de la paperasse, concernant le logement pour ceux qui n'avaient pas tout de réglé, l'inscription aux cours choisis pour le semestre, la création de notre carte étudiante et la signature de divers autres documents (notamment les attestations de présence pour qu'on puisse recevoir nos bourses !). La journée a commencé avec un cours sur le bon usage des sources auxquelles se réfèrent nos travaux, donc un peu longuet mais toujours utile. On nous a proposé d'accéder à des cours de Norvégien, mais personnellement je ne sais pas encore si je vais m'y inscrire. J'aimerais beaucoup, mais mon emploi du temps est déjà...compliqué. Je n'ai pourtant choisi que trois cours, mais tous leurs horaires se chevauchent ! J'attends la réponse de la coordinatrice de ma faculté référente pour y voir plus clair...Ce qui est dommage c'est que je n'ai pas pu avoir accès au cours de sciences sociales intitulé "Culture and Planning" car prétendu trop compliqué pour des étudiants qui n'ont fait que vaguement de la sociologie. Je dois donc en rester à la bio, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais bon ! J'aurais donc un cours de SIG, un cours sur les intéractions écologiques, et un cours sur les impacts des pollutions anthropogéniques sur l'environnement marin arctique.

Mon bâtiment principal : Faculty of Biosciences, Fisheries and Economics ! Ici, les locaux de universitaires ont de la gueule.

Jeudi soir, internet fonctionne enfin dans ma chambre ! C'est bête, mais après une semaine  de déconnexion, ça faisait plaisir de retrouver un peu de la "maison" !

Le vendredi, tour complet de la faculté puis on a eu droit à un tour de bus gratuit tout autour de l'île de Tromso, avec une guide touristique. On a donc appris pas mal de trucs ! On continue ensuite la visite du centre-ville à pied, les étudiants volontaires nous indiquant donc les endroits pas chers et les bars sympas. Ensuite, repas au Driv, une ancienne bâtisse de pêche destinée dorénavant aux soirées et évènements étudiantes. A la fois bar, salle de réception et discothèque, sur 4 étages ! L'après-midi, c'était prise de contact avec les différentes organisations étudiantes. Pour le sport je suis assez déçue car c'est environ 130 euros l'inscription pour un semestre. Mais faut que je me renseigne plus !

Bus sightseeing tour : entrée dans un tunnel qui passe sous la mer pour rejoindre le continent !

Le soir, soirée d'accueil au Driv ! Bon endroit pour danser mais difficile de se parler !

Le Driv.

En compagnie d'Adnan, un pakistanais étudiant en géologie et de Line, ma fantastique voisine danoise ("géologue de l'Arctique") !

Prendre de la hauteur !

Dimanche 5 août, on avait envie de prendre de la hauteur pour mieux comprendre l'île. On est donc partis en fin de matinée pour rejoindre Fjellheisen, à plus de 400 mètres au-dessus du niveau de la mer. On a donc emprunté le pont reliant le continent, pour atteindre la "Cathédrale de l'Arctique", puis doucement rejoindre Fjellheisen. Ce point de vue est desservi par un téléphérique, mais comme on est en Norvège, c'est carrément mieux de monter à pied, et pour notre propre santé, et pour celle de notre compte en banque (désolée c'est lourd mais ce thème reviendra souvent, surtout les premiers jours).

A Tromsø, statue représentant Roald Amundsen, explorateur polaire norvégien de la fin du 19ème siècle. (Par contre c'est triste, ici toutes les statues sont maculées de caca de mouette, leur pigeon local.)

Le port.

La Cathédrale Arctique : n'en est pas vraiment une mais est remarquable par son architecture, imaginée par Jan Inge Hovig, construite en 1965. Par l'ensemble de ses éléments, elle est censée refléter la nature du nord de la Norvège, sa culture et sa foi. L'orgue représente un bateau. Nous sommes arrivés pendant un office, le prêtre était une femme, elle chantait. Je ne connais pas encore leurs moeurs concernant leur religion, mais à vrai dire ça nous a drôlement étonnés ! Le grand vitrail dessine même la main de Dieu. Bref, on n'a pas encore tout saisi mais faut qu'on se renseigne !

Ce petit chemin, qui sent la.. mousse verte ! Ici la végétation est basse et fine. Les bois traversés étaient fait principalement de petits bouleaux aux écorces remarquables. Par terre, tout est couvert de mousses, fougères, plants de myrtilles ainsi que d'autres fleurs inconnues au bataillon du genre d'endroit naturel plutôt agréable à traverser !

Pause pour manger, on est gelés ! Sur une des photos, le grand c'est Bartosz, un polonais (colocataire de Baptiste) qui s'est embarqué dans cette rando sans comprendre qu'on y passerait la journée et qu'on grimperait autant. Mais il a fini par apprécier ! Il a été amusé de nous voir manger à chacune de nos pauses. Celle-ci était la plus grosse, on avait apporté du "pain", du "fromage" et du "salami" norvégiens, et donc on a mangé ça "à la bonne franquette" ! Bartosz nous considère donc depuis comme des hobbits, mangeant de multiples repas en parcourant la Comté du coin.

Au pied de cette girouette, un cahier sur lequel on pouvait laisser la trace de notre passage. C'est marrant comme système, ça permet d'avoir une bonne idée de la fréquentation du site ! Et c'est très peuplé ! Les norvégiens n'en ont pas que l'air : ils sont TRES sportifs ! Ils courent à tout âge, à toute corpulence, partout, par tout temps, tout le temps. Des fois avec leurs chiens. C'est impressionnant.

Le retardateur c'est rigolo ^^

Nous y voilà donc, Marilou, Romain, Baptiste et moi : c'est parti pour 6 mois à Tromsø ! Ca va pas être triste !

Nostalgie infligée

Dès le premier jour, nous sommes sortis en ville pour une découverte globale des lieux. Et comme pour nous narguer, ce jour là, était organisé un marché international. Avec, entres autres, une crêperie bretonne, un fromager des Alpages et un charcutier français. Le tout pour un prix quadruplé par rapport à l'original. La traversée fut dure, surtout que l'on ressortait tout juste, pleurnichant, d'une visite d'un supermarché. Hélo, je te laisse imaginer l'immense peine ressentie alors.

Premiers pas

Dans le taxi. Dehors il fait froid et humide.

A la sortie de l'aéroport, on prend deux taxis différents, puisque nous ont été attribuées deux résidences opposées : les garçons à Ørndalen tout au nord de l'île (car en effet Tromsø est une île, reliée au continent par un pont et un tunnel sous-marin, et aux îles de l'ouest par un autre pont similaire), et Marilou et moi à  Åsgårdveien au sud-ouest, pas très loin de l'aéroport. On était censés récupérer nos clés de résidence à un hôtel proche, le Scandic Hotel, mais elles n'y étaient pas, nous avons donc dû directement aller chez la responsable de l'arrivée des étudiants internationaux, qui heureusement n'habitait pas loin et a pu nous retrouver ! C'était la première fois que je prenais le taxi, bah j'ai pas été déçue ! Pour parcourir 1,5 km avec qqs temps d'attente, 242 nok soit environ 35€ la course. Marilou et moi décidons donc, une fois nos clés en main, de rejoindre notre résidence à pied (et à roulettes). L'idée était bonne mais fatigante, mais quand les noms des rues sont introuvables, ici, on peut tout de même compter sur la serviabilité des habitants ! Une femme (typiquement norvégienne, comme je l'imaginais, dans ses vêtements techniques, l'air en forme !) nous aperçut depuis sa fenêtre et nous demanda si l'on avait besoin d'aide. Son mari est alors descendu pour nous conduire personnellement jusqu'à notre résidence, sans que nous ne demandions rien ! Inattendue, surprenante et vraiment sympathique rencontre. 

Arrivée devant ma chambre, qui est située près de la cuisine commune, je rencontre Hari et son amie, Népalais, et Elijah, une Allemande, qui m'accueillent chaleureusement et m'offrent de quoi manger pour le soir : pains ronds norvégiens à la cardamome (et au sucre), et maïs ! Je leur suis très reconnaissante. Chez Marilou, qui habite une chambre dans une petite maison rouge, nous rencontrons Femi, un Nigérien qui étudie la télémedecine. Nous prenons nos premières marques et tentons de nous coucher, malgré la clarté persistante !

Minuit entre le 3 et 4 août 2012, depuis ma chambre.

Première "nuit" dans la chambre 713.

Åsgårdveien